Anonyme dans la nuit

Cela faisait déjà plusieurs jours que Drago réfléchissait. Il ne cessait de relire la même page du même livre, une lueur étrange dans les yeux. C'était un livre de potions utilisées par les mages noirs et mangemorts. Les pages vieilles et abimées râpaient doucement le bout de ses doigts, et l'odeur agréable du papier ancien caressait ses sens. Une écriture droite, toute de rouge, remplissait la page en décrivant les effets, et la manière de concocter une potion. C'était une potion affreuse, la plus affreuse du livre.
Mais ce jour là, au lieu de lire une fois de plus la page qu'il connaissait par coeur, il s'afféra toute la journée à d'étranges affaires. Le soir venu, il monta dans son dortoir et lança un sort sur son lit vide, parfaitement fait. Aussitôt, un Drago presque parfaitement imité apparut sous les couvertures, en train de dormir. Le vrai Drago se déshabilla rapidement et enfila des vêtements noirs, puis ajusta sa grande cape noire et abaissa sa capuche sur sa tête. Il enfila ses gants et prit sa baguette entre ses mains. Puis, après avoir bien vérifié que personne ne pouvait le voir, il tapota du bout de sa baguette le heut de la cheminée. On entendit alors un "clac" et un mur s'ouvrit derrière l'âtre. Drago se faufila par l'ouverture et referma le passage derrière lui. Des flambeaux s'enflammèrent, éclairant un long couloir sombre qui montait légèrement. Il se mit alors à marcher le long du couloir.
Durant la journée qui venait de passer, Drago avait réussi à se procurer tous les ingrédients nécessaires (évidemment interdits) à la concoction de la potion. Tous, sauf un. Il ne lui en manquait plus qu'un, et il n'y avait qu'un seul endroit à sa portée où il pouvait se le procurer ; La forêt interdite.
Après 10 minutes d'une marche à une allure assez rapide, Drago se retrouva devant une porte. Il murmurra quelque chose et les flambeaux s'éteignirent dans une odeur de fumée. Il poussa la lourde porte qui se révéla être taillée dans un arbre au tronc d'un diamètre impressionant. Un vent froid heurta la peau du visage anonyme de Drago et il referma doucement la porte derrière lui. Elle se fondit dans le tronc sans laisser aucune marque. Drago se mit alors à marcher vrs le plus profond de la forêt, vers le coeur sauvage de l'interdit.

Poufsouffle Nombre de messages : 92 Date d'inscription : 02/03/2006

Dans le dortoir des filles de la maison de Poufsouffle, au troisième étage du collège de Poudlard, tout le monde dormait à poing fermés, surement entrain de rêver à toutes les aventures vécues durant cette longue et harassante journée. Mais une personne néammoins n'avait pas encore cédé au sommeil, et était entrain de lire un livre d'herbologie, assise sur son lit en chemise de nuit lègère, prête à aller se coucher une fois son article finis. Par moment, afin de mieux s'impregner de sa lecture, elle s'hasardait à regarder par la fenêtre, qui donnait juste sur la cour, au dessus de la lourde porte d'entrée.
Elle avait maintenant finit la lecture de son article, et s'apprétait à s'enfouir sous ses couvertures afin de passer une bonne nuit. Mais passant une dernière fois la tête par la fenêtre, elle vit une silhouette encapuchonnée, toute de noir vêtue, se profiler en direction de la forêt interdite sans la moindre hésitation. Le plus étrange étant qu'apparement, cette silhouette venait de surgir ... d'un arbre?!!?
Tout à coup, la fatigue de Madhavi s'était transformée en une envie de irrépréssible de savoir ce que tramait cette personne encapuchonnée à une heure aussi tardive, et sortant sa cape d'invisibilité tout en ré-enfilant sa jupe et son haut, elle sortit le plus discrètement possible du dortoir, sans réveiller personne, et arrivat assez rapidement dehors, heureuse de n'avoir rencontré ni Miss Teigne ni Rusard.
Elle fixat l'obscurité en direction de la forêt interdite, et même si la silhouette devant elle marchait d'une allure soutenue, elle, avait courut tout du long, et aussi n'était-elle pas encore hors de portée de vue. Madhavi courut alors jusqu'à se retrouver à une dizaine de mètres derrière le curieux personnage, sans bruits, et calquat son allure sur la sienne.
Sans une hésitation, la personne encapuchonnée, une fois arrivée à la lisière de la forêt interdite, y pénétrat sans ralentir son allure, sure d'elle, ce qui surprit quelque peu Madhavi, bien qu'elle continuat à le suivre. Ils s'enfonçaient de plus en plus dans la forêt, et au bout de quelques temps de marche, Madhavi était sûre d'une chose: même avec Juliette, lors de leur recherche d'une licorne, elle ne s'était pas autant enfoncée dans cette forêt des plus inquiétante, et la détermination dont faisait par la silhouette qu'elle suivait l'interloquait de plus en plus.
Pour plus de sûreté, elle sortit son lassot, resté accroché à sa jupe, et s'armat de sa baguette magique, et se rapprochat un tout petit peu plus de Drago ... qui que ce soit, dans cette forêt, elle se sentait plus en sécurité un peu plus proche de l'inconnut, qu'en restant à une dizaine de mètres de lui, risquant à tout moment de se faire distancer.

Drago marcha pendant environ une bonne dmie-heure. Il y avait une ambiance bien bizarre, car aucun bruit étrange ne parvenait à ses oreilles, on aurait dit que toutes les créatures de la forêt avaient déserté l'endroit. Mais il ne s'arrêtait pas pour autant. Enfin quand il arriva au point de la forêt où il voulait arriver, il s'arrêta et tendit l'oreille. Toujours aucun bruit. Cela était vraiment étrange... Il regarda le sol. Aucune trace de pattes d'animaux, rien. Mais que ce passait-il ici ? Il entendit alors un bruit de cape. Quelqu'un se dirigeait vers lui. Drago ne savait pas trop quoi faire. Paralysé, il resta là, planté au milieu des arbres et des buissons tous plus sombres les uns que les autres. Alors, il vit une silhouette se dessiner dans l'ombre. Elle s'approcha de lui, comme si elle flottait. Au départ, Drago crût que c'était un détraqueur, mais il n'en était rien. Une main belle et bien humaine se leva et l'ombre fit tomber sa capuche, dévoilant son visage. Drago se mit aussitôt à genoux.

- Maître... dit-il faiblement, la peur aux entrailles.

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